BUHLER Pierre, « Le soft power, version française », dans : Jean-Vincent Holeindre éd., Annuaire français de relations internationales. 2024. Éditions Panthéon-Assas, « Annuaire français de relations internationales », 2024, p. 513-530. DOI : 10.3917/epas.ferna.2024.01.0513. URL : https://www.cairn.info/annuaire-francais-de-relations-internationales–9782376510673-page-513.htm
Résumé: Lancée en 1990, l’expression soft power s’apparente désormais à un « mot-valise », ce qui ne rend pas justice à l’intention de son inventeur, Joseph Nye, de théoriser l’influence américaine par les « valeurs universelles » et le pouvoir d’attraction de la culture. La France jouit à cet égard de nombreux atouts, qui lui valent une bonne image dans le monde. Mais celle-ci, telle qu’elle est révélée par les sondages, apparaît, à l’examen, superficielle et fragilisée par des performances décevantes, dès lors que sont en jeu des indicateurs plus techniques et objectifs, qui mesurent les performances éducatives, économiques et en termes d’innovation, d’État de droit et de démocratie. Il faut donc s’interroger sur les usages du soft power dans un environnement rendu conflictuel par les abus, sur ce terrain, des régimes autoritaires et penser le basculement d’une logique de rayonnement vers une logique d’influence et de diplomatie des idées .
Lire l’article dans son intégralité au format Word en cliquant ici (avec l’aimable autorisation de la revue).